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Regroupement Communiste      Association des Amis du Manifeste

SYRIE, les directions syndicales françaises à la remorque de l'impérialisme

25 Décembre 2012 , Rédigé par Association des Amis du Manifeste Publié dans #International

Unknown.jpegUne de nos adhérentes nous fait part de son indignation à propos de la Déclaration commune CGT, FSU et Solidaires sur la SYRIE:


Lettre ouverte aux camarades syndiqués,

 

 

Syndiquée FSU comme le camarade dont je relaie ci-dessous le message, je partage sa rage et sa déception quant au communiqué de nos fédérations syndicales qui, à force de soi-disant « indépendance politique », sont devenues incapables de décrypter les manipulations médiatiques des nouvelles « guerres humanitaires ».

Non contentes d’êtres incapables de les dénoncer, elles préfèrent hurler avec les loups pour accompagner le néo-colonialisme de nos gouvernements dont elle se rendent ainsi complices.

 

Je demande à ma fédération départementale de ne pas participer à cette trahison et de relayer cette protestation.

  C.L.

 

 

Un camarade de la FSU a publié sur son site ce cri de rage:

 

« Chers camarades, pourriez-vous me dire pourquoi la FSU a signé cette connerie infâme? En passant sous silence l'agression internationale évidente que subit la Syrie, et la barbarie arrogante des insurgés qui ne se cachent même plus pour tuer tant ils sont sûrs du soutien des médias, les directions syndicales prennent parti pour les tueurs salafistes et pour l'OTAN en même temps, et poussent à la guerre d'agression néocoloniale qu'ils feignent de redouter. Les gens qui ont écrit ça nous prennent pour des crétins : pour distribuer une aide humanitaire dans un pays contre son gouvernement, il faut lui faire la guerre.

Je rêve ! Le Qatar a acheté la FSU avec le PSG?

La différence entre FO et la CGT, ce serait que FO touchait de la CIA en 1948, et que la CGT touche maintenant?

Je suis scandalisé. Il paraît qu'il y a un congrès de la FSU? il sert à quoi »

 

Extrait d’une déclaration du FSC déjà publiée sur notre site :

 

"Si l'on est attaché à l’indépendance syndicale, le positionnement syndical devrait au minimum se fonder sur une appropriation indépendante de l’information à l’égard de l’appareil de production dominant de l’information qui s’apparente de fait à un appareil de propagande ! à partir de ses propres principes et de ses propres sources d’information dûment contrôlées."

 

http://rcpc.over-blog.com/article-a-l-international-aussi-les-chiens-de-garde-sont-a-l-oeuvre-declaration-du-front-syndical-de-clas-102813670.html

 

 


  1. Déclaration commune CGT, FSU et Solidaires
  2. Analyse du texte syndical par le site Résistance Politique
  3. Déclaration du Front Syndical de Classe

 

 


1. Déclaration commune CGT, FSU et Solidaires

 

http://www.cgt.fr/Declaration-commune-CGT-FSU-et.html 

 

 

Les syndicats français aux côtés du peuple syrien

Déclaration commune CGT, FSU et Solidaires

mercredi 5 décembre 2012

Les organisations syndicales françaises CGT, FSU et Solidaires condamnent avec force la guerre menée par le régime Assad contre le peuple syrien.

Elles dénoncent ce régime sanguinaire qui a causé depuis vingt et un mois plus de 40 000 morts, contraint plus de 440 000 Syriens à se réfugier dans les pays limitrophes et qui a enfoncé le pays dans une logique de guerre.

Elles appellent la communauté internationale à redoubler d’efforts et de détermination pour que soient enfin respectés les droits humains et que cesse cette barbarie.

Face à cette tragédie, les Syriens ont besoin d’une aide humanitaire internationale. Les trois organisations françaises demandent aux gouvernements et aux instances internationales de mettre en œuvre des plans d’actions afin d’aider les populations de façon directe, sans intervention militaire étrangère et hors de tout contrôle de l’actuel régime syrien et de ses alliés.

Les syndicats français réaffirment leur solidarité avec le peuple syrien qui aspire à un régime démocratique, au respect des droits et des libertés publiques.

Ils saluent son courage et demandent que les responsables de crime contre l’humanité commis en Syrie répondent de leurs actes devant la justice internationale.

Ils se déclarent déterminés à agir pour une meilleure information sur la situation en Syrie et solidaires des Syriens en lutte contre la dictature et pour la démocratie.

Ils s’engagent enfin à soutenir les mouvements syndicaux indépendants qui émergent en Syrie.

Montreuil, le 5 décembre 2012

 


2. Analyse du texte syndical par le site Résistance Politique

http://www.resistance-politique.fr/article-des-syndicats-soutiennent-l-imperialisme-113434486.html

 

Jeudi 13 décembre 2012

Des syndicats soutiennent l’impérialisme !

 

La CGT, la FSU et Solidaires ont fait le 5 décembre dernier une déclaration commune sur la Syrie depuis le siège de la CGT à Montreuil. Ces syndicats s’alignent sur les intérêts de l’Empire, de l’Union européenne, contre le peuple syrien. Voyons ce texte.

 

« Les organisations syndicales françaises CGT, FSU et Solidaires condamnent avec force la guerre menée par le régime Assad contre le peuple syrien. »

Les signataires se contentent de reprendre la doxa ordinaire des médias dominants : ils prétendent y croire dur comme fer ! Puisque c’est ce que disent la télé, les journaux et les magazines, c’est sûr que c’est vrai ! Ces médias sont entre les mains sanglantes du capital ? Où est le problème ? Leurs mensonges antérieurs font-ils douter nos vaillants syndicalistes ? Pas du tout ! Pourtant, ils ont relayé l’info selon laquelle Kadhafi avait bombardé la population de Benghazi faisant soi-disant 6.000 morts dont on n’a jamais retrouvé la trace. Ils ont fait des démonstrations montrant que Saddam Hussein avait des armes de « destruction massive » qui n’ont jamais existé. Que ces médias se fassent les porte-parole de la propagande étasunienne, le pays du mensonge, ne les troublent pas le moins du monde ! Bouche bée devant les puissants, ils gobent les mouches ! Où sont donc leurs sentiments de classe ?

 

Elles dénoncent ce régime sanguinaire qui a causé depuis vingt-et-un mois plus de 40.000 morts, contraint plus de 440.000 Syriens à se réfugier dans les pays limitrophes et qui a enfoncé le pays dans une logique de guerre.

Les chiffres cités sont, sans nuances, ceux que donne l’Observatoire Syrien des Droits de l’Homme. C’est la source essentielle de la presse du capital. Obscure officine basée à Londres, comment peut-on croire à ces décomptes morbides dont le but est l’intoxication ?

 

Elles appellent la communauté internationale à redoubler d’efforts et de détermination pour que soient enfin respectés les droits humains et que cesse cette barbarie.

Cette « communauté internationale » est une communauté de voyous, vassale de l’Empire étasunien, dont le but est de faire la guerre aux peuples du monde pour les maintenir en suggestion par le fer et le feu et s’approprier leurs matières premières. Ces drôles de syndicalistes n’ont donc pas encore compris que les guerres en Afghanistan, en Irak, en Libye, et maintenant en Syrie, n’ont que ces seuls buts ? N’ont-ils pas encore compris que la « démocratie » et « les droits de l’homme » ne sont que des oripeaux sanglants qu’on nous agite sous le nez pour masquer les agressions les plus sordides ? Quelle démocratie en Libye où règne le chaos ?

 

Face à cette tragédie, les Syriens ont besoin d’une aide humanitaire internationale. Les trois organisations françaises demandent aux gouvernements et aux instances internationales de mettre en œuvre des plans d’actions afin d’aider les populations de façon directe, sans intervention militaire étrangère et hors de tout contrôle de l’actuel régime syrien et de ses alliés.

De quels Syriens nous parle-t-on ? De ces groupuscules d’opposants au gouvernement syrien, lourdement financés par l’impérialisme ? Ou de ces salafistes, combattants sanguinaires, armés et dirigés en sous-main par cette « communauté internationale » dont nos syndicalistes sont si friands ? Ou du soi-disant gouvernement que prétend reconnaître François Hollande au mépris de toutes les règles diplomatiques ? On comprend bien qu’ils veulent la destitution du président Bachar El Assad, mais que signifie des « plans d’actions » pour une aide « directe » « sans intervention militaire étrangère » ? N’est-ce pas là le comble de l’hypocrisie ? On prétend ne pas vouloir d’armée étrangère, mais on appelle à envoyer des hordes de mercenaires armés, financés et entraînés par la France, le Qatar, l’Empire et leurs complices. Et, révélation intéressante, la déclaration commune condamne dans le même élan, les « alliés » du gouvernement syrien. Savent-ils qui sont ces alliés ? La Russie, la Chine, l’Iran, le Venezuela, Cuba pour les plus connus. Donc, entre ces pays qui combattent l’impérialisme d’une part, et les USA, l’UE, et leurs vassaux d’autre part, nos syndicalistes ont choisi leur camp ! Ils ont choisi le camp de l’ennemi de classe !

 

Les syndicats français réaffirment leur solidarité avec le peuple syrien qui aspire à un régime démocratique, au respect des droits et des libertés publiques.

Au lieu de ces déclarations qui se veulent lyriques mais qui se révèlent pitoyables, il serait plus raisonnable de considérer que, comme tous les peuples du monde, les Syriens aspirent à ce qu’on leur foute la paix, au sens propre du mot. Chaque peuple doit pouvoir choisir, sans interventions étrangères, ses propres institutions et la façon de les gérer.

 

Ils saluent son courage et demandent que les responsables de crime contre l’humanité commis en Syrie répondent de leurs actes devant la justice internationale.

Ah, la « justice internationale » ! Elle est dans les mains poisseuses étasuniennes, elle est une justice coloniale. S’il existait une justice internationale, Israël ne pourrait pas coloniser la Palestine, tuer ses habitants, détruire les maisons et construire un régime d’apartheid. S’il existait une justice internationale, les généraux étasuniens seraient en prison, Guantanamo serait fermé, et les porteurs de mensonges trembleraient !

 

Ils se déclarent déterminés à agir pour une meilleure information sur la situation en Syrie et solidaires des Syriens en lutte contre la dictature et pour la démocratie.

L’affaire est claire, pour les signataires, informer sur la Syrie, c’est passer en boucle la propagande impériale. La seule solidarité dont ils font preuve, c’est de ce coté-là qu’il faut la chercher !

 

Ils s’engagent enfin à soutenir les mouvements syndicaux indépendants qui émergent en Syrie.

Peut-être est-ce là le nœud de cette prise de position réactionnaire : la CGT a quitté la Fédération Syndicale Mondiale (FSM) pour adhérer à la Confédération Internationale des Syndicats, européiste et portée au renoncement des intérêts ouvriers. Les syndicats syriens sont organisés au sein de la Confédération Syndicale Syrienne qui est toujours membre de la FSM ! À son dernier congrès, la FSM a apporté son soutien au gouvernement syrien face à l’agression étrangère.

 

D.R.

 

 


3. Déclaration du Front Syndical de Classe

front

http://www.frontsyndical-classe.org/article-non-a-l-union-sacree-contre-la-syrie-113328900.html


Non à l'Union sacrée contre la Syrie

 

C’est avec indignation et émotion que les militants de lutte de classe, tant de la CGT que de la FSU, viennent de prendre connaissance d’un communiqué commun entre la CGT, a FSU et Solidaires concernant la Syrie.

 

Ce communiqué se fait ni plus ni moins l’écho des positions des gouvernements français, des Etats-Unis et britannique, accusant le gouvernement syrien de crimes, pour le moins à ce jour non prouvés, et apportant leur soutien à une prétendue résistance syrienne, pour laquelle, par contre, les preuves s’amoncellent qu’elle est essentiellement constituée, dans sa composante militaire, d’éléments se réclamant du salafisme, des Frères musulmans, dont de nombreux mercenaires étrangers. Partout où les « rebelles » parviennent à s’installer on assiste à des scènes extrêmement inquiétantes : les minorités religieuses (chrétiennes de différentes confessions, alaouites, chiites, druzes…) sont chassées ou assassinées, tandis que les femmes se voient dépossédées de leurs droits, que sont imposés les principes moyenâgeux de l’islamisme, à l’image de ce que l’on voit en Libye et au Nord Mali, et que l’on tente d’imposer en Egypte et en Tunisie.

 

Ces groupes armés sont, de notoriété publique, financés, entraînés par des Etats comme le Qatar et l’Arabie Saoudite dont le caractère ultra réactionnaire n’a d’égal que les pétrodollars avec lesquels ils abondent le capital financier international. Quant à la soi-disant représentation politique de l’opposition syrienne, non seulement les groupes armés ne la reconnaissent pas, mais on a pu constater son indépendance politique lorsqu’elle s’est réorganisée sans broncher sur la simple injonction de la secrétaire d’état des Etats-Unis ! Le rôle joué par la Turquie, membre de l’OTAN, dans l’introduction d’éléments armés en Syrie souligne encore le fait que la situation qui prévaut n’a pas grand-chose à voir avec un prétendu combat pour la liberté et la démocratie.

 

Chacun peut voir par ailleurs la forte imbrication du gouvernement français dans ces évènements, et ce, comme dans beaucoup d’autres domaines, dans la stricte continuité du gouvernement précédent. En fait l’impérialisme français rêve depuis des dizaines d’années de reprendre pied en Syrie, région qu’il avait reçue en butin lors du Traité de Sèvres (1920). Depuis des années, tout événement au Liban (création de l’impérialisme français pour affaiblir le mouvement de libération national syrien) sert de prétexte aux gouvernements français pour menacer Damas d’une intervention militaire.

 

En réalité la question n’est pas celle du régime syrien, qui relève de la seule souveraineté du peuple syrien, et qui, en toute état de cause, est très loin d’être moins démocratique que le Qatar, Bahreïn, l’Arabie Saoudite, la Turquie, le Yémen, la Jordanie, la Libye « libérée », les Emirats et… l’Etat colonial israélien.

 

Le premier des enjeux, c’est la présence de gaz dans le sous-sol syrien à un moment où la crise du capitalisme comme système s’accompagne d’une crise énergétique en perspective, et de savoir qui va profiter du pactole, les multinationales de tel ou tel Etat impérialiste, avec des retombés sur les monarchies du golfe ou la bourgeoisie syrienne ? Le second des enjeux, c’est de déblayer le terrain pour une agression contre l’Iran dont tout indique que la préparation est très largement engagée, en particulier à partir de l’Etat qui, traditionnellement, dans la région, joue le rôle de gendarme de l’impérialisme international, l’Etat d’Israël. Cet Etat jouit du privilège quasiment exclusif de pouvoir violer impunément toutes les résolutions internationales, tout comme d’ailleurs de pouvoir posséder la bombe atomique, héritage de son « frère défunt » le régime d’apartheid sud-africain, qui le tenait lui-même de la France. Enfin le troisième enjeu, c’est la question palestinienne dont les Occidentaux voudraient se débarrasser une fois pour toutes, et dont l’Etat d’Israël veut accélérer la solution finale. On notera que si l’on fournit des armes à la prétendue « armée syrienne libre », et qu’une grave menace pèse d’une intervention militaire de l’OTAN, par contre dès que les Palestiniens se défendent contre l’occupant israélien, de Paris à Washington en passant par Londres, chacun appelle les deux parties à cesser le feu ! Or le seul Etat de la région qui soutienne la Palestine, c’est la Syrie ! Si le régime syrien est renversé par une intervention extérieure (avec ou sans intervention directe de l’Otan), le peuple palestinien reste seul ! Il est significatif que dans les derniers mois et semaines, on ait assisté à une transformation du cadre politique en Palestine : le Hamas à Gaza a rompu ses alliances avec Damas et le Hezbollah libanais et son chef ont rejoint le Qatar, financier de l’agression contre la Syrie ! Puis au moment où la reconnaissance de l’Etat palestinien comme membre associé à l’ONU était à l’ordre du jour, Israël a lancé de nouvelles attaques meurtrières contre Gaza, pour accepter finalement une négociation qui de fait débouche sur une partition des territoires palestiniens occupés entre la Cisjordanie, terre de colonisation où la soldatesque israélienne intervient pour arrêter des militants et où le mur continue d’être édifié, Gaza étant laissé au Hamas avec la bénédiction du Qatar, de l’Arabie Saoudite et des Frères musulmans égyptien. Cette tactique vise à briser l’unité du peuple palestinien, tandis que de nouveau des voix s’élèvent pour demander en Israël que les Palestiniens soient expulsés de Cisjordanie.

 

Qui est aveugle au point de ne pas voir que tout renversement militaire, toute intervention militaire contre la Syrie ne ferait qu’aggraver dangereusement la situation dans tout le Moyen-Orient et au-delà, en Afrique du Nord comme dans la région des Balkans ? Le mouvement syndical, quelle que soit son opinion sur tel ou tel régime, ne saurait s’inscrire d’une manière ou d’une autre dans les préparatifs d’une guerre impérialiste. Par leur communiqué, la CGT, la FSU et Solidaire, renouent avec le pire de l’histoire syndicale française : le ralliement de la CGT à l’Union Sacrée en 1914 !

 

Il est significatif qu’au moment :

 

  1. où le gouvernement de la « gauche » du patronat, initie une politique d'austérité tandis que les monopoles privés dictent les projets de réforme (« marché » du travail, protection sociale), 
  2. où se poursuit le démantèlement des services publics et de santé, 
  3. où se prépare une réforme administrative de décentralisation qui accentuera le caractère anti-démocratique des institutions en les mettant encore plus sous le contrôle patronal 
  4. où les discours sur la ré-industrialisation et la défense du potentiel productif sont démasqués par les faits, tout comme l’est celui sur la refondation de l’école, 
  5. où s'accélère une construction européenne anti-sociale et anti-démocratique mais aussi militaire et impériale, 

 

les organisations syndicales, qui ne montrent pas une combativité à la hauteur de ce que les travailleurs en attendent, se précipitent pour de fait soutenir, comme en 1914, les positions de l’impérialisme français, à partir des mêmes campagnes de bourrage de crâne, serinées depuis la première guerre contre l’Irak .

 

Le FSC appelle les militants syndicaux de lutte de classe, à dénoncer l’opération, et à intervenir pour dire « Non à la guerre contre la Syrie », « Non à l’intervention étrangère en Syrie », « solidarité avec le peuple palestinien, pour un Etat palestinien dans les frontières de 1967 ». L’expérience montre que lorsqu’un gouvernement en agresse un autre, ce sont les peuples qui en font les frais !

 

Front Syndical de Classe, 10 décembre 2012

 

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A
<br /> <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Si le FSC prône une méthode marxiste d’analyse c’est-à-dire, se baser:« sur une appropriation indépendante de l’information à l’égard de<br /> l’appareil de production dominant à partir de ses propres principes et de ses propres sources d’information dûment contrôlées. »,<br /> <br /> <br /> cette méthode, qui permet d’éviter l’écueil du « Campisme *» (*les ennemis de mes ennemis sont mes amis : donc soutien à Bachar Al ASSAD), ne<br /> garantit pas que l’analyse soit exempte d’erreur.<br /> <br /> <br /> <br /> Tu as raison, la Syrie des ASSAD a joué (et joue encore) avec les fractions palestiniennes (mais aussi avec les kurdes) dans ses rapports avec ses voisins arabes et sionistes. Elle est intervenue<br /> dans la guerre civile au LIBAN en 1976 à l’appel des chrétiens phalangistes contre les  palestiniens et les progressistes, plus récemment dans les<br /> années 80, elle a écrasé dans le sang une révolte des frères musulmans syriens (les parents de ceux qui combattent le régime actuellement) tout en donnant asile aux membres du HAMAS (la branche<br /> palestinienne des frères musulmans) comme Khaled MECHAAL qui vient de faire un retour triomphal à GAZA.<br /> <br /> <br /> Il n’en demeure pas moins que les droits des réfugiés palestiniens en Syrie (proche de la citoyenneté intégrale) étaient bien meilleurs que ceux qui leur étaient alloués dans les autres pays<br /> arabes « frères », LIBAN, JORDANIE, EGYPTE, IRAK, sans parler des Etats du Golfe.<br /> <br /> <br /> Le régime Baathiste Syrien est un régime nationaliste opportuniste et manipulateur, les militants de la résistance palestinienne ont une grande connaissance et expérience de ce genre de<br /> « soutien» : il est possible de souper avec le diable si l’on a une cuillère avec un long manche !<br /> <br /> <br /> Bien évidemment les militants français n’ont pas encore cette expertise et peuvent se fourvoyer dans des voies sans issue. D’où l’intérêt de la méthode d’analyse, mais en croisant et recoupant<br /> les sources d’information et sans occulter des faits essentiels.<br /> <br />                                                                     Jean-Michel
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P
<br /> Il faut relire l'article que j'ai<br /> écrit sur la situation en Syrie. Là-bas comme ailleurs, il y a affrontement entre les puissances impérialistes comme depuis qu'existent des États impérialistes. Ces États, qui concentrent<br /> l'essentiel du capital mondial, se ruent sur les ressources des pays dominés et s'affrontent par régimes (militaires) interposés. Aujourd'hui s’il n'y a plus de "guerre mondiale" où les blocs<br /> s'affrontent il y a des guerres de "basse intensité" où pour l'essentiel c'est l'impérialiste US qui domine (voir également mon article sur le Grand Moyen-Orient).<br /> <br /> <br /> <br /> Je lis dans la déclaration du FSLC : "Si le régime syrien est renversé par une intervention extérieure (avec ou sans intervention directe de l’Otan), le peuple palestinien reste<br /> seul ! " Pour ce qui est de l'aide aux palestiniens,<br /> l'affaire est plus compliquée qu'il n'y paraît. Damas manipule des factions contre d'autres. L'aviation<br /> syrienne a mené une nouvelle fois mardi des raids sur le camp palestinien de Yarmouk, à Damas. FPLP, au Djihad islamique<br /> et au Hamas, ces organisations ont prudemment apporté leur soutien au peuple syrien – mais<br /> pas au régime de Bachar el Assad.<br />
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