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Regroupement Communiste      Association des Amis du Manifeste

Les Etats bourgeois sont en grande difficulté… Organisons nous pour les renverser !

16 Novembre 2011 , Rédigé par Association des Amis du Manifeste Publié dans #Les Amis du manifeste

14.jpgLa crise ouverte dans les années 70 a atteint, ces dernières années, des sommets inquiétants pour l’ensemble du système capitaliste.

Partout les fléaux bien connus se répandent. La misère, le chômage, les guerres et la malnutrition ravagent la planète sans qu’aucun Etat ne parvienne à les enrayer. Les Etats bourgeois font preuve d’une impuissance notoire. L’essentiel de leur activité, malgré des déclarations officielles qui semblent défendre l’intérêt général, consiste à valoriser le capital en général pour que perdure ce système inégalitaire et mortifère.

 Des Etats surendettés

 

Le Krach de 2008 est caractéristique d’une dévalorisation rapide, avec l’effet « domino » dû à l’empilage des titres de crédit détenus non seulement par les banques mais également par les Etats.

De krach en krach c’est tout l’ensemble qui se dévalorise. Et pourtant dans le système actuel, ce sont les crédits qui facilitent la mobilité des capitaux. Le capital sous sa forme financière se déplace et s’investit là où il veut.

 Avec le développement de l’accumulation de capitaux, le crédit devient le moyen indispensable pour mobiliser des masses d’argent de plus en plus importantes nécessaires à l’achat de moyens de production de plus en plus imposants et puissants. Le crédit offert par le capital financier c’est la spéculation, simple signe, monnaie ou créance quelconque, il est démultiplié sans rapport avec une richesse réelle. Il permet d’acheter des moyens de production ou des biens de consommation sans les payer immédiatement. Ainsi on peut produire sans attendre que la vente se révèle bénéficiaire.

 C’est un capital virtuel qui engendre un capital financier purement fictif donnant l’impression que les affaires marchent bien.

Mais contradictoirement le gonflement de la masse des titres financiers et de leurs prix abaisse le taux de profit moyen (nécessaire à l’accumulation de capital) parce qu’il ne fait qu’accroître la masse d’argent qui se veut capital et exige une part de plus-value.

 Hors cette plus-value, cette part du temps de travail extorquée à l’ouvrier et non payée par le patron, se réduit proportionnellement à la diminution du nombre d’heures travaillées (l’automatisation diminue le nombre d’heures globales de travail nécessaires à la production, en augmente l’intensité et donc  la dureté du travail posté).

Les Etats exonèrent les patrons de charges sociales (salaire différé), paient tout ou partie des emplois « aidés ».

Par le biais des baisses d’impôts accordés aux riches (bouclier fiscal), par des subventions aux entreprises, pour produire « vert » (dans l’automobile par exemple) sous le paravent des commandes publiques, ils financent toutes ces mesures et accroissent la dette publique !

Gonfler la dette publique permet à la bourgeoisie de prétendre qu’il s’agit de la dette de tous et non pas celle des capitaux qui ont été requinqués par elle.

Les Etats choisissent d’abaisser les coûts salariaux progressivement par peur des réactions des prolétaires. Ils canalisent et surveillent, comme le lait sur le feu, les réactions de colères. Les directions syndicales les y aident.  Ce qui conduit les Etats dans une situation de quasi-faillite comme l’Etat grec ou l’Irlande.

 

Malgré, donc, un renflouement des banques, financé par la dette publique, malgré une hausse considérable de la productivité, malgré une uniformisation et une extension mondiale de la production la « croissance » (entendez, l’accumulation capitaliste) est en chute libre ou ne parvient pas à « décoller ». Toutes ces mesures entraînent une baisse généralisée des valeurs produites.

C’est en termes de prix que cette baisse s’avère fatale pour le système ; baisse des prix des marchandises à la production, diminution des échanges du fait des crises à répétitions, des guerres où l’on détruit tous les « excédents » qui « encombrent » le marché.

Libéralisme ou étatisme, c’est la même chose

 

Il n’est pas besoin d’être grand clerc pour comprendre que cette crise entraîne un renforcement de la dictature de l’Etat.

La dette publique ne sera jamais réellement remboursée ou seulement en partie par une ponction sur les richesses produites. Les salariés et les retraités sont priés de rembourser par l’impôt, direct et indirect,  une partie de la dette. Le capital s’accapare ces sommes extorquées aux salariés par la médiation de l’Etat (qui redistribue aux entreprises et au banques l’argent récolté ) sous prétexte de rembourser la dette.

Au bout du compte, et sous couvert de sauver les entreprises et l’emploi, ce sont de nouvelles baisses de salaires et l’augmentation des profits. Ainsi, l’entretien et la reproduction de la force de travail (la survie du travailleur lui-même) sont de plus en plus assurés par l’Etat tandis que l’usage de cette force et son produit restent entre les mains des capitalistes particuliers.

C’est finalement le travailleur contribuable qui subventionne la baisse croissante du coût du travailleur précaire dont bénéficie le capitaliste.

Une seule solution : la révolution !

 

L’Etat et les partis qui le soutiennent décident à notre place de notre vie.

La gauche rivalise d’audace avec la droite pour nous faire avaler des bobards de toutes sortes sur une sortie de crise possible.

Ils nous escroquent en nous faisant croire que les « sacrifices » d’aujourd’hui relanceront la croissance de demain. Leurs élections n’ont plus de crédibilité. Elles ne font que renforcer les pouvoirs de l’Etat et qu’accroître les catastrophes dont sont toujours victimes les prolétaires.

N’attendons pas que le jeu des politiciens pour nous faire avaler n’importe quoi se transforme en cauchemar pour nous et les générations à venir.

N’attendons pas que l’alternance démocratie, fascisme, se substitue à un réel besoin de liberté.

Il faut aux prolétaires un outil qui, comme un levier à leurs luttes, démultiplie leurs capacités d’intervenir directement pour modifier le cours des choses. Cet outil, ce parti révolutionnaire, reste à construire.

La société bourgeoise contient en germe les changements radicaux nécessaires, tels la réduction continuelle de la quantité de travail abrutissant, à l’usine ou au bureau.

N’attendons pas les élections, unifions nos luttes pour renverser et dissoudre le pouvoir politique bourgeois.

Emparons nous des leviers nécessaires à la mise en place d’une autre société où l’on pourra partager le travail et les richesses produites de manière à démultiplier le temps libre pour tous.

 

De notre capacité à nous organiser 

dépend l’avenir de l’humanité !

 

Travailleurs, chômeurs,

prolétaires de tous les pays…

Faisons la révolution

pour travailler tous, moins et autrement !

 

Association des Amis du Manifeste
–8  novembre 2011

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